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Mangeons nos soucis
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15 juillet 2008

Et les légumes dans tout ça !

Vidéos, chansonnette, petits plats et bonnes manières, blablabla... et les légumes dans tout ça !

Mais d'abord, qu'est-ce qui fait pousser les légumes ?
Pour commencer, le légume il lui faut de la terre, du sol, de l'humus, du complexe argilo-humique, comme dirait l'autre, avec des minéraux, oligo-éléments... de l'eau (un peu, beaucoup, pas trop), de la lumière (beaucoup de lumière), de la chaleur (plus ou moins, mais plutôt plus).
Le légume, il est du genre capricieux, un tantinet dépendant, souvent exigeant (il voudrait tout, tout de suite : lumière, eau, chaleur, manger que du bon... ), il a ses phobies, le légume : la mouche, la rouille, le taupin, le lapin, la fumagine, l'aleurode, la limace, l'oïdium, le puceron, le mildiou, cré vindiou ! J'en passe et des meilleurs !
C'est que le légume, en général, c'est un grand fragile pas sauvage du tout, mais qui se rapelle le temps d'un été, qui l'a été (sauvage), a long, long time ago.
C'est qu'il revient de loin, du Pérou, du Mexique, de Chine ou d'ailleurs, et il a à bien fallut qu'il s'adapte pour nous plaire en toute saison. Certains ont quasiment disparu, il n'étaient plus au goût du jour (plus "rentables" disent les mauvaises langues), qui se souvient de l'arroche, du choux Daubenton ou du chervis ?
Alors, il a besoin des humains, le légume, des gens, plus exactement des agriculteurs, des maraîchers, des paysans, des qui ont un coin de terre, un lopin, avec toutes les commodité modernes : eau à tous les étages, une serre (moi bien fort, bien au chaud), bon air, bonne brise, nourriture à volonté. Il paraît même, que certains les font pousser les racines en l'air ou, plus exactement, une moitié en l'air et l'autre dans un bain de potion magique, à grand renfort de poudres de perlimpinpin, car ces légumes, ou ce qu'il en reste, sont si vulnérables qu'ils ne survivraient pas sans assistance de tout ordre. Pensez à eux si un jour on vous traite de légume (la traite du légume n'a pas encore été abolie).
La fille ou le gars qui fait le paysan, il a intérêt à ce que ça pousse, vu qu'il a intallé tout le confort, et qu'il doit, maintenant, des sous à la banque, à sa famille ou à ses potes.
Alors, avant de devenir paysan(ne), il a bien préparé son coup, ça fait logtemps qu'il en rêve, il a pensé le truc, il va à l'école des légumes, il a le diplôme, il va à des réunions ici et là, fait des visites pour voir comment que c'est chez les autres, il est malin ou il croit croit qu'il est malin, en tout cas il le fait, le malin ! Il se rassure, on peut le comprendre.
Dans ses rêves, les légumes sont heureux, il les a choisi assez costauds pour suporter le stress d'un coup de chaud, d'une mauvaise pluie, il les imagine redevenus presque sauvages, rivalisant de vitalité avec les herbes que certains nomment "mauvaises", se gavant d'une nourriture abondante et équilibrée, abritant coccinelles, distillant polens et nectares.
Quand il vient de la ville, notre pazencorpaysan(ne) cherche ce lopin de terre qui accueillera tout ça. Il va à droite (c'est de ce côté dominant que le vent souffle dans les campagnes), un peu à gauche, en Suisse partager une semaine chez les écovillageois(ses) du Clos du Doubs (il rêve communautaire), dans la Drôme quelques jours pour voir si quelque chose est possible, il téléphone, il mail avec le Cantal et les Alpes de Haute-Provence, il visite le 44, le 60, le 02... Il s'inscrit sur les répertoires à l'installation, il passe des annonces, il répond à d'autres.
Il court, il court la campagne le pazencorpaysan ! Il est passé par ici et li repassera par là ! Il court !
Un jour il croit trouver, le lendemain il sait que ça ne sera pas là, il s'obstine, il est tenace. Un autre jour, il répond à une annonce parmi tant d'autres et, cette fois, une rencontre, un début d'histoire, un espoir pointe sur l'horizon gris et pluvieux de l'hiver.
Mais il y en a du chemin à parcourir, séduire, convaincre, attendre. La terre se fait désirer, mais ce n'est pas tout, car ce pazencorecitadin, il veut de l'humain, partager, contribuer. Il vient parcequ'une lumière s'est allumée quelque part où il y a des gens qui cherchent, eux aussi, à partager. Cette partie de l'histoire, c'est presque aussi compliqué que celle des légumes et de tous leurs besoins, ça prend le temps qu'il faut.
Alors si tout va comme ça doit aller, il posera ses valises et sortira son sac de graines, retroussera ses manches et crahera dans ses mains (c'est pas que du folklore, assayez de travailler à la bêche avec les mains sèches... )
Il lui en faudra des saisons pour ressentir les mystère de cette terre promise, comprendre où il est, comment ça marche, faire profil bas en oubliant ce qu'il croyait savoir.

I have a dream, un jour les légumes pousseront !

En attendant il fait le beau (il fait aussi le bio) en racontant des histoires, des histoires qui racontent comment, un jour, on rêve (on peut aussi rêver la nuit), un jour on se dit pouquoi pas (la nuit ça réveille tout le monde), un jour on se lève en disant : "On y va !" et l'echo de répondre : "Let's go !"
(L'écho, c'est l'alter écho, vous l'aviez tous compris !)

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