Aujourd'hui nous avons adopté Violette, la chèvre de la Vialle Neuve. Violette est la dernière des chèvres du troupeau qui a brouté l'herbe de la ferme durant de nombreuses années, les autre ont été vendues il y a quelques temps déjà. Suzanne, qui nous passe le relais sur la ferme (après avoir élevé des chèvres et fabriqué du fromage), nous a proposé de garder Violette sur les terres dont elle connait bien le goût.

Nous seront ravis de prendre soin de cette chèvre "retraitée", les enfants, en particulier, Claire surtout !
Nous avions fait connaissance de Violette lors de notre dernier séjour et le contact avec les enfants avait été très bon.
Violette sera donc le premier des animaux de la Vialle Neuve "nouvelle version", tout en assurant le rôle de témoin des activité précédentes, en attendant quelques consœurs et autres vaches, brebis, âne ou cochon.
A propos d'animaux, les prochains à trouver leur place seront les poules et quelques lapins, poulailler et clapier n'attendant que quelques aménagements pour les recevoir.
Suite au prochain épisode !

La maison d'Amiens est envahie de cartons, jeudi 30, un camion se chargera de nos affaires, en route pour Meyrignac-l'Eglise !
En attendant un aménagement à La Vialle Neuve, dont la maison nécessite de longs mois de travaux, nous habiterons au village, distant de 2 petits kilomètres. Nous avons la chance de bénéficier d'un logement "tremplin", le temps que l'installation "définitive" se réalise dans de bonnes conditions. Ce logement est mis à disposition dans le cadre de l'association "Résider pour entreprendre", dont l'objet est de favoriser le parcours d'installation de porteurs de projets en milieu rural en proposant un logement et un accompagnement spécifique durant la phase de mise en place du projet. Ce sont des conditions très favorables matériellement et, surtout, humainement pour notre petite famille, qui devraient nous permettre d'aborder le plus sereinement possible cette fameuse installation tant désirée !
Notre mois de mai sera donc Corrézien, nous arriverons à temps pour les cueillettes de printemps : sureau, tilleul, primevères... les récoltes de notre pharmacopée familiale. Les cueillettes seront l'occasion de sillonner le long des fossés, des chemins, à l'orée des bois de notre commune d'adoption, de découvrir en douceur et dans son intimité cette si belle nature.
Les démarches d'installation du projet agricole vont continuer, les premiers travaux des champs devraient commencer mi-juin sur la ferme pour préparer la terre à recevoir semences et plants. Si tout va bien, nous vendrons nos premiers radis dans 1 an !

Fin février, nous avons séjourné à Meyrignac-l'Eglise pour avancer dans notre projet. Notre désir de nous installer sur cette belle terre s'est confirmé. Le chemin qui mène à l'installation se dessine maintenant à l'horizon du printemps prochain, en espérant démarer l'activité agricole dans de bonnes conditions début 2010.

Quelques photos supplémentaires de la ferme sont dans un album dédié à la Corrèze :

http://mangeonsnosoucis.canalblog.com/albums/correze/index.html

Comme un slogan, comme un appel, nous en voulons, nous en vibrons, nous en vivons.

Le facteur clef de la réussite de notre projet réside dans la qualité des relations humaines sur notre future terre d'accueil.
Depuis notre rencontre avec les personnes impliquées dans la vie et l’avenir de ce lieu, nous avons perçu que nos propositions répondaient à leurs attentes : projet de vie, agriculture biologique, accueil à la ferme, valorisation et transmission de savoir faire, implication dans la vie locale, solidarité, partage.
Il apparait qu’une communauté de valeurs se dessine et permet à notre projet et aux projets de territoire, de se nourrir, de se complémenter et de s’enrichir.

Nous y avons fait de belles rencontres, avec de belles personnes. Il est là aussi et surtout ce "coup de foudre" que nous avons éprouvé.
Nous avons hâte de retrouver ce chemin qui s'esquisse et de le partager, pour un bout, avec toutes ces personnes, en rencontrer de nouvelles, contribuer à vivifier cette petite communauté déjà si vivante !

La ferme se nome : La Vialle Neuve. Neuve, vous avez dit neuve...

En fait de neuve, le mot vialle dériverait du mot villae, implantation gallo-romaine à vocation agricole. Elle a tété neuve, certes, mais ça ne date pas d'hier !

La Vialle Neuve est implantée sur 6 ha entre 500 et 580 m d’altitude. Le bâti est composé d’une maison d’habitation, d’un poulailler, d’un four à pain et de deux granges. L’architecture est traditionnelle, en granit, couverte d’ardoises et s’intègre parfaitement dans le paysage. Plusieurs bâtiments demanderont à terme des travaux pour leur redonner l’usage et l’esthétique qu’ils méritent. Pas un poil de béton ne "pollue" le lieu, c'est exceptionnel sur un site agricole !

Les 6 ha sont regroupés autour des bâtiments. Durant les dernières années, les terres ont servies de pâtures aux vaches limousines (race de vache locale à la robe noire, au corps très allongé, permettant le transport de princes, princesses et autre stars du cru. Les regrettés Jacques et, Bernie, sa moitié n'habitent pas loin... ) et aux chèvres (aucun rapport avec Bernie !).



La ferme a servi à la production de fromage de chèvre durant les dix dernières années. Pour cette activité, un laboratoire (transformation du lait) a été aménagé dans la maison.

La ferme s’étage sur un dénivelé de 80 m. sur une combe en forme de « Y ». Les bâtiments se situent sur la partie haute sur une terrasse surplombant l’intersection des deux branches de la combe. Les traces de plusieurs terrasses se laissent deviner. L’orientation des pentes et terrasses se décline du sud-sud-est au nord-ouest. L'ensoleillement est excellent sur les partie hautes, ainsi que sur la terrasse où se trouve la maison, exposée au sud.

La Vialle Neuve est entourée de bois à l’ouest, au sud et à l’est, géré par un groupement forestier communal, cet environnement protège des vents dominants et assure des zones de régulation  avec les autres zones agricoles. Ces bois se composent essentiellement de chêne, de hêtre et de châtaigner (une des ressources alimentaires locales). A proximité de la maison, on trouve un grand tilleul ainsi qu’un noyer.   

Au nord, la ferme est bordée par une route départementale. Un ancien virage de cette route permet d’accéder de plein pied à une grange et d’emprunter le chemin goudronné qui mène aux autres bâtiments.
Cet espace très vaste, dégagé et accessible, permettra le stationnement de véhicules, évitant, ainsi, qu'ils ne descendent vers les bâtiments et ne troublent la tranquilité du lieu.

L’eau est présente sous la forme de deux sources : l’une alimentant un petit ruisseau qui parcourt la combe, l’autre se situe dans la partie basse de la ferme.

Un système de phyto-épuration a été installé pour filtrer toutes les eaux rejetées par la maison et le laboratoire.
Des panneaux solaires alimentent le chauffage de l’eau. Les aménagements sont conçus en matériaux écologiques.

La qualité et l’importance (surface au sol) du patrimoine bâti permettent à notre projet d’intégrer des activités diversifiées, en particulier, de valoriser l’accueil sur la ferme.

Cette ferme offre les caractéristiques d’un ensemble cohérent devant permettre le développement des activités conformes à nos souhaits en y assurant à terme une grande part de l’autosuffisance essentielle à un système vivant, équilibré, autonome et durable.

Le paysage est splendide, la vue dégagée, l'horizon lointain.



Tout cela se situe sur le fameux plateau de Millevaches sur la zone du PNR (Parc Naturel Régional) du même nom, sur le versant sud du massif des monédières qui culminent, au Puy de Monédière, à 919 m.

Nous mettrons en ligne de nouvelles photos au retour de notre prochain séjour fin février, début mars.
Alors ?

Pour commencer, nous souhaitons une bonne année à toutes et à tous ! Dans "2009" il y a neuf, alors quoi de neuf ?

Quelques explications sur cet arrêt, cette pause de ces derniers mois :

d'abord il y a eu ces quelques problèmes techniques (informatiques) qui en annonçaient d'autres...

Nous attendions une signature de bail (bail rural pour notre installation agricole) prévue en Ille-et-Vilaine pour l'été, nous pensions déménager pour la rentrée scolaire et démarrer notre nouvelle activité en janvier.

Ce scénario n'a pas tenu, le bail n'a pas pu être signé (refus du propriétaire, un vieux Monsieur de plus de 80 ans, attaché à son locataire actuel... ). Nous nous sommes donné un délais pour négocier une solution, nous avons du nous rendre à l'évidence que ça ne serait pas ce petit coin de Bretagne qui deviendrait notre terre d'accueil.
Nous avions engagé de nombreuses démarches administratives, techniques, mobilisé des réseaux, des personnes, nous avions fait un bout de chemin avec la famille avec laquelle nous pensions nous associer.
Déception, tristesse, un poil de résignation.

Mettre à jour ce blog perdait de son sens. Déjà, le fait d'être dans l'attente de réponses nous faisait poster de quoi "grignoter" en attendant un hypothétique plat de résistance, l'objectif s'éloignant, nous ne pouvions donner suite.
Alors désolé pour cette longue parenthèse, il en va ainsi des projets et de leurs aléas.

Et puis, par les "réseau", une petite annonce arrive sur notre messagerie :

"A louer ferme : maisons, grange-étable, 6 ha d'un seul tenant - moyenne Corrèze - conviendrait pour élavage caprin, maraîchage bio."

Aller-retour de courriels, d'échanges téléphoniques, une petite semaine passée là-bas et... Le coup de foudre !
La promesse de bail vient d'arriver ce midi... Au boulot !

Nous projetons une installation dès le printemps prochain, avec une année de mise en place de notre futur "outil de travail".

Dans 2009 il y aura donc du neuf et pour jouer encore un peu avec les chiffres, la Corrèze c'est le 19, que du 9, que du neuf !

Désolés, nous le sommes, car depuis quelques jours la connexion au blog est impossible ou très difficile. Nous ne nous expliquons pas le phénomène.
Nous attendons une réponse et des conseil de Canalblog à ce sujet...
A très bientôt !

Bioman family

Pour prolonger la réflexion sur la décroissance, voici une conférence de Paul Ariès sur le thème de la peur qu'elle suscite

La décroissance... Mais c'est quoi ? Vidéo de Serge Latouche

Serge Latouche - La Décroissance
envoyé par planetendanger

C'est l'époque de la moisson et vous croiserez, certainement sur votre route, une "moiss'bat" (moissonneuse -batteuse) en plein travail. S'il reste un peu de blé sur pied, jetez y un coup d'oeil, il ne mesure pas plus de 50 cm de haut. Dans mes souvenirs d'enfant, ils mesuraient au moins 1m20, voir, 1m50 ! Mais que c'est-il passé en 40 ans

Carol, qui vient de passer l'année (pour préparer le diplôme de responsable d'exploitation agricole) dans un centre de formation agricole en Picardie "spécialisé" en grandes cultures, écoutait avec stupeur ses collègues décrire les divers traitements (herbicide, fongicide, insecticide... ), de la "préparation" du sol, à la récolte et, plus particulièrement, le traitement  appelé "raccourcisseur", traitement préventif de la verse (céréales couchées sur pied). A propos des raccourcisseurs, il s'agit de régulateurs de croissance, plus précisément, d'hormones de croissances (telles que l'auxine et la gibbérelline) qui agissent principalement sur la division cellulaire de la plante.

La plante est donc totalement sous contrôle, dépendante, assistée. La question qui se pose est celle de ce qui lui reste de "naturel", au sens ou les substances nutritives qu'elle devrait contenir naturellement, sans parler de ce qu'elle contient comme substance potentiellement toxiques, pour le règne animal et végétal.

Brigitte Fichaux, diététicienne nous parle des blés "modernes" et de leurs conséquences en terme de santé.

Cette vidéo transmet une information peu relayée qui est a mettre en relation avec les questions soulevées par les choix de l'agriculture industrielle et la déplorable qualité de ses productions, tant pour l'environnement que pour nous, notre santé et notre plaisir gustatif.

Pour approfondir ces questions, je vous signale l'extrait du film "Alerte à Babylone", (sur ce blog) dans lequel Claude Bourguignon nous parle avec colère des dégâts de cette agriculture productiviste. Voici le lien pour le voir ou revoir : article du dimanche 6 juillet 2008 "A propos de la destruction des sols" http://mangeonsnosoucis.canalblog.com/

nutrition et blés modernes
envoyé par jololo2